Dans toute l’Europe, la sécheresse réduit à néant des rivières entières avec des conséquences potentiellement dramatiques pour les citoyens ainsi que l’industrie, l’énergie et la production alimentaire. En effet, sous l’effet indéniable de la dégradation du climat, un hiver et un printemps exceptionnellement secs, les vagues de chaleur répétées ont laissé les cours d’eau essentiels de l’Europe sous-alimentés et surchauffés.
En France, on compte à ce jour 93 départements concernés par une restriction au-delà de la vigilance, sur au moins une partie du territoire. Parmi ceux-ci, Paris, la Seine-Saint-Denis, et les Hauts-de-Seine sont en vigilance. Dans l’hexagone et dans le monde, les phénomènes météorologiques extrêmes s’accentuent et, parmi eux, les sécheresses s’aggravent.
« Avec le changement climatique, les sécheresses seront de plus en plus récurrentes. À cause de la hausse des températures, l’évaporation augmentera, renforçant l’intensité et la durée des sécheresses.», explique le site du ministère de l’Écologie. Même si nos politiciens et institutions semblent vouloir nous mettre en garde, comment pouvons-nous, tous ensemble, mieux agir et combattre cette sécheresse?
Les origines de la sécheresse
- La sécheresse hydrologique : celle qui apparaît lorsque les eaux de surface et/ou les nappes d’eaux souterraines présentent des niveaux anormalement bas.
- La sécheresse météorologique : la sécheresse provoquée par un manque de pluie.
- La sécheresse agricole : c’est la sécheresse qui provient d’un manque d’eau dans les sols et qui entrave le développement naturel des cultures agricoles.
En France, de nombreux acteurs sont impliqués dans la surveillance des ressources en eau. Parmi ceux-ci, on retrouve le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT), Météo-France, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’Office français de la biodiversité (OFB) mais aussi Voies navigables de France (VNF). Leurs missions est d’observer et de rapporter les différents niveaux des eaux souterraines ainsi que les débits des cours d’eau. Grâce à ces acteurs, tous les mois, un bulletin de situation hydrologique est publié dans chaque région ou bassin par les directions régionales de l’environnement. Face aux risques de tension sur les ressources en eau sur les court et long termes, le Gouvernement a engagé la hausse des moyens des agences de l’eau en augmentant leurs plafonds de dépenses de 100 millions d’euros pour 2022.
L’objectif? Anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau et veiller à une gestion adaptée de l’eau potable, de l’agriculture et de la production d’énergie.
Agir contre la sécheresse : un régime de gestion stricte
Sur le terrain, les experts sont formels: le manque de pluie est directement lié au changement climatique. La sécheresse en est l’une des premières conséquences visibles. C’est notamment la première année que le France fait face à une sécheresse éclair, un phénomène jusque-là constaté dans les pays chauds, qui assèche les sols et les récoltes en seulement cinq jours.
“Nous sommes dans un contexte qui ne correspond plus à aucune habitude. On n’a jamais connu une sécheresse comme celle-là. Et la mauvaise nouvelle, c’est que aussi loin que notre regard porte, on a aucune raison de penser que cela va s’arrêter”, a alerté Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.
Afin de pallier la sécheresse actuelle, des règles strictes ont été mises en place dans le milieu agricole, industriel, mais aussi dans le vie quotidienne. Par exemple, des nouvelles règles déterminent dans quelle mesure les centrales nucléaires peuvent augmenter la température des cours d’eau lorsqu’elles rejettent l’eau de refroidissement.
Sécheresse et agriculture
Depuis la nuit des temps, l’agriculture est avant tout fondée sur les pluies. Quatre hectares sur cinq en dépendent et subissent directement les effets de la sécheresse. Lorsqu’il ne pleut pas assez, l’eau doit donc être utilisée et puisée dans d’autres sources. De ce fait, entre juin et août, 80% de l’eau est consommée par l’agriculture. Limiter l’irrigation à « la bonne dose au bon moment » permet par endroit de diminuer la consommation de 30%. Les économies d’eau dans ce secteur sont globalement encouragées : amélioration des techniques d’irrigation, changement de pratiques, choix de cultures moins consommatrices d’eau.
Réduire sa consommation d’eau
Les particuliers et individus, dans leurs quotidiens, sont eux aussi invités à faire des économies d’eau et à réduire leur consommation. On peut, par exemple, prendre des douches à la place des bains, ou en utilisant l’eau de pluie. Des mesures d’économie d’eau sont également préconisées auprès des industriels : amélioration des modes opératoires pour les rendre plus économes en eau, utilisation de l’eau en circuit fermé, recyclage des eaux de nettoyage.
En conclusion, en période de sécheresse professionnels et particuliers doivent maîtriser leur consommation d’eau. Les agriculteurs et les industriels sont encouragés à réduire leur consommation d’eau par de nouvelles pratiques comme le recyclage des eaux de nettoyage.
Aussi, il est possible d’installer dans votre habitats ou entreprises des outils tels que des pommeaux de douche dits hydro-économe dans les salles de bains ou encore la mise en place de régulateurs de jets sur tout ou partie des points de puisage de type lavabo ou évier de vos locaux. Ces installations vous permettront de maîtriser votre consommation d’eau mais également de réduire vos dépenses à hauteur de 50%. Le Mousseur ou aérateur brise-jet, peut aussi vous permettre de réguler le débit de votre consommation et est donc, par conséquent, une solution efficace pour lutter contre le gaspillage de l’eau. Chacun d’entre nous peut également maîtriser sa consommation d’eau quotidienne grâce à des gestes simples.
