Aujourd’hui, un des défis les plus importants pour le secteur agricole est de réduire les impacts environnementaux tout en maintenant une activité économique. En France et partout ailleurs dans le monde de nombreux agriculteurs s’engagent dans une approche responsable. Comment l’agriculture, un milieu déjà fragilisé, peut-il gérer sa transition écologique. Quels sont ces objectifs et solutions ?
- Sensibiliser les agriculteurs aux impacts de leurs activités
Consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre, pollution atmosphérique générée par la combustion des résidus de culture, et fertilisation minérale… Ce sont tout autant de sujets à aborder avec les agriculteurs afin de mieux comprendre leurs habitudes et comment changer celles-ci afin d’avancer vers des pratiques plus écologiques.
- Réduire la consommation d’énergie
Pour chauffer les serres, pour la machinerie, pour garder les cultures au froid… Il est important de quantifier ces besoins et les façons dont les agriculteurs peuvent réduire celles-ci sans pour autant heurter leurs productions et rendements.
- Diffuser les pratiques exemplaires aux exploitations agricoles régionales
Grâce aux réseaux de professionnels agricoles engagés dans la transition, la sécurité alimentaire et la nutrition et du changement climatique, les agriculteurs doivent partager leurs valeurs et connaissances. Ces échanges ne peuvent s’effectuer sans une passerelle d’échange et de communication.
De façon générale, on peut affirmer que les challenges et solutions pour la transition écologique dans le domaine de l’agriculture sont complexes. En effet, occupant près de deux tiers du territoire national, l’agriculture a une responsabilité majeure en termes de gestion des ressources naturelles et de producteur de ressource.
Parmis les avancés et actions déjà mises en place, on retrouve :
Lutter contre la dégradation des sols
L’agriculture est responsable de l’érosion des sols dans les régions de coteaux, de plaines ou de plateaux. L’érosion des terres agricoles se manifeste par un arrachement au sol et à la destruction d’ouvrages (chaussées, réseaux de collecte, habitations…). Pour pallier à l’érosion du sol, certains agriculteurs privilégient le semis direct abandonnant ainsi le labour et l’utilisation du tracteur.
Des mesures contre la pollution de l’eau et de l’air
Sur des terrains où l’eau de pluie ruisselle plus qu’elle ne pénètre, les pollutions par les engrais, le fumier, les nitrates, les phosphates et les pesticides se révèlent être un vrai problème. La pollution de l’eau souterraine par les produits chimiques et les déchets agricoles devient alarmante et contamine les grandes villes. La présence de ces éléments nocifs est notamment responsable de la prolifération d’algues dans les lacs et les étangs.
Réduire l’impact énergétique de la production agricole
L’impact énergétique de l’activité agricole est considérable. En effet, une exploitation agricole dépense en moyenne 7800 euros/an en énergie directe dont 5100 euros en carburants et combustibles. L’autoconsommation agricole apparaît donc comme une solution pour réduire les conséquences énergétiques de l’agriculture. Déjà pratiquée par de nombreux foyers français cette technique peut être adaptée au monde agricole via l’énergie photovoltaïque, par exemple.
La possibilité d’une transition vers l’agriculture écologique et biologique
Quand bien même les changements à mettre en place sont challengeants, chaque année, des centaines d’agriculteurs transforment leur production en agriculture écologique. La période de transition est la période au cours de laquelle ils introduisent des techniques d’agriculture biologique à la ferme. Pendant cette période, toutes les normes établies dans la réglementation européenne sont applicables.
Ce moment de transition est une période au cours duquel l’agro-écosystème s’adapte à un nouvel équilibre dans un nouveau cadre de relations environnementales, économiques et sociales.
Les règlements sur l’agriculture biologique établissent des conditions strictes pour qu’une culture soit certifiée biologique. Il s’agit de principes et de normes de production sur l’origine des semences, la fertilisation, le contrôle des plantes adventices, ravageurs et maladies, etc. Le passage à la production écologique est un processus qui suscite beaucoup de doutes chez les producteurs, mais qui, à long terme, est nécessaire pour l’avenir de notre planète.
