Composant naturel produit par des roches minérales, l’amiante a été l’un des éléments de construction et d’isolation les plus utilisés dans le secteur du bâtiment jusqu’à ce qu’on découvre qu’il était très dangereux pour la santé. On en retrouvera d’ailleurs encore aujourd’hui dans d’anciennes constructions comme on le verra dans ce qui suit avec la mise en place de calorifugeage et ce que cela peut entraîner comme complications.
Quel rapport entre la présence d’amiante et le calorifugeage ?
Il peut arriver que l’on découvre de l’amiante lors de processus de rénovation notamment dans un contexte d’économies thermiques en vue d’un effort écologique, et ce, également pour les bâtiments d’entreprises et autres constructions avec beaucoup d’espace qui peuvent dater d’avant 1997. Dans ce cadre, le désamiantage permet d’obtenir des avantages aussi bien sur le plan énergétique qu’au niveau financier.
Le calorifugeage, lui, peut faire économiser jusqu’à 20 % de performances de chauffage ce qui rend l’installation assez intéressante dans l’optique d’une opération de rénovation. Cette spécificité est par ailleurs due en grande partie au fait que l’eau chaude va perdre plusieurs degrés en passant à travers le circuit de tuyauterie de lieux trop grands ou bien simplement en faisant le tour de pièces moins, voire non chauffées.
Procédure de désamiantage du calorifugeage pour tuyaux de chauffage
Avant tout, il est important de savoir que même en cas d’amiante qui sera détecté dans un bien, cela ne va pas obligatoirement impliquer que l’installation en entier doit être démontée. En effet, si le calorifugeage appliqué à la base est de bonne qualité, les fibres d’amiante ne pourront alors pas se disperser et un simple contrôle de routine devrait suffire. Il faut cependant vérifier en amont si ce dernier n’est pas détruit à certains endroits ou s’il ne s’effiloche pas facilement. Dans l’éventualité où il est détérioré sur quelques parties, une encapsulation devrait suffire.
Option de base
Pour les situations où le risque de dispersion d’amiante est faible, on utilisera généralement un traitement simple de désamiantage autour du calorifugeage. Les travaux pour ce genre d’intervention vont comprendre un certain nombre de conditions spécifiques à des cas également assez précis comme :
- La présence d’amiante non friable ;
- Le démontage de tôles ;
- Sur seuils en fibrociment ou en appui de fenêtre.
Il sera par conséquent impératif ici de procéder à des vérifications sur le terrain en passant de préférence par une équipe professionnelle.
En zone confinée
Lorsque l’amiante présente dans les lieux a déjà été endommagée, on va privilégier une procédure de désamiantage en zone confinée. Contrairement au modèle de traitement simple, ici, les risques d’évaporation de l’amiante seront largement amoindris permettant d’empêcher une exposition aux fibres du composant. Les travaux dans ce cadre prennent, eux aussi, un autre niveau dans le sens où on aura des étapes et conditions de travail beaucoup plus strictes avec par exemple la mise en place d’une zone hermétique, l’installation d’un film plastique ou encore le nettoyage préliminaire de la zone en vue de l’intervention.
Les mesures de protection pour le désamiantage de calorifugeage
Qu’il s’agisse d’une opération de désamiantage simple ou une en zone confinée, le personnel qui va entrer en contact avec l’amiante devra impérativement être équipé de manière à être entièrement protégé.
Ainsi, des combinaisons totales seront de rigueur de même que des masques et des protections respiratoires pour éviter d’inspirer des résidus. Les vêtements comme les sous-vêtements portés pendant l’intervention devront être jetables de même que les gants et les chaussures. Concernant le retrait des déchets, celui-ci devra être fait à l’intérieur de sacs en polyester avec des moyens pour les identifier comme contenant de l’amiante.
